Aujourd’hui pour les diagnostics obligatoires, le panorama des acteurs évolue avec la montée en puissance des bureaux de contrôle et le développement des réseaux nationaux de diagnostiqueurs qui maillent le territoire.
Parallèlement, nous voyons apparaître de nouveaux acteurs qui vont encourager des diagnostics non obligatoires, plus ambitieux que les diagnostics réglementaires.
Les nouveaux acteurs qui joueront un rôle renforcé dans l’avenir sont :
- Les fournisseurs de matériaux
- Les fournisseurs d’énergie
- Les banques
- Les assurances
Leur force est leur contact quotidien avec les particuliers et professionnels. Par ailleurs, ils bénéficient, de par leur taille, d’une puissance commerciale et financière importante.
Le tableau ci-dessous en fourni quelques exemples.
Ces nouveaux acteurs développent les offres suivantes :
- Répondre à une demande de clients qui vendent ou louent leur logement : il s’agit de proposer une offre complète. Dans ce cas, le nombre de diagnostics ne sera pas accru.
- Créer le besoin pour valoriser leur clientèle : en proposant à leurs clients de faire des diagnostics non obligatoires afin de développer de nouveaux services comme des travaux.
Leurs motivations pour les diagnostics non obligatoires sont entre autres :
- pour les banques: produire des crédits travaux,
- pour les assureurs: la prévention des sinistres,
- pour les fournisseurs de matériaux: vendre des matériaux plus écologiques à forte valeur ajoutée,
- pour les fournisseurs d’énergie: récupérer des certificats d’énergie.
D’ici 3 ans le nombre de diagnostics non obligatoires aura certainement rejoint celui des diagnostics obligatoires liés à la transaction. Les hypothèses actuelles chiffrent à 625 000 le nombre de diagnostics non obligatoires dans les prochaines années. Si l’on additionne ce chiffre aux 700 000 transactions et aux 1 400 000 locations annuelles, la nouvelle répartition de la prescription est représentée dans le schéma ci-dessous.
Les banques joueront un rôle dominant dans cette prescription dans la mesure où elles maîtrisent déjà une part importante des acteurs de l’immobilier (Foncia, Lamy-Gestrim, GFF, Century 21, Guy Hocquet, Arthur l’Optimiste, Square habitat, Nexity)
Résumé :
La réalité du marché actuel est aujourd’hui les diagnostics réglementaires, le diagnostiqueur ne doit pas s’en éloigner au risque de perdre sa clientèle historique.
Le marché du diagnostic va évoluer avec l’arrivée de ces nouveaux acteurs. Ce sera la naissance du non règlementaire : qui en profitera ?
Pour les diagnostiqueurs, ces nouveaux acteurs représentent un risque de perte du pouvoir de prescription des notaires, agents immobiliers, administrateurs de biens : qui en pâtira ?
Il faut anticiper ses futures évolutions tout en continuant à développer ses marchés historiques.