Après une année de crise dans l’immobilier en 2009 : quelles sont les perspectives du marché du diagnostic immobilier en 2010 ? Quelles sont les décisions stratégiques à prendre pour les entreprises de diagnostiqueurs immobiliers ? Les risques de rater le marché du siècle…
CONSTAT : UNE ACTIVITE EN BAISSE DEPUIS DEUX TRIMESTRES CONSECUTIFS
Plus de 300 diagnostiqueurs immobiliers répondent tous les trimestres à notre baromètre du diagnostic immobilier (baromètre du diagnostic immobilier – décembre 2009) . Sur le ressenti de l’activité, les diagnostiqueurs constatent une baisse sur les 2 derniers trimestres (4ème trimestre 2009 et début du 1er trimestre 2010). En effet, les chiffres sont éloquents : en septembre 2009, 22,3 % des diagnostiqueurs estiment que leur chiffre d’affaires mensuel est en baisse, ces chiffres sont respectivement de 24,8 % et 30,4 % en décembre 2009 et mars 2010.
Sur les premiers jours de mars, les échos de certains d’entre vous semblent plus positifs. Gageons que cette tendance soit confirmée de manière pérenne.
Pour en savoir plus : consultez notre baromètre du diagnostic immobilier – décembre 2010
UNE ACTIVITE QUI RESTE INCERTAINE POUR 2010
En termes de chiffre d’affaires global, en 2009 la baisse semble s’être maintenue autour de 550 millions d’Euros Hors Taxe, en partie grâce au plomb dans le locatif (12/08/2008) et à l’électricité dans la vente (01/01/2009). Ainsi les 25 % de baisse du nombre de ventes ont sûrement été compensés par ces nouveaux diagnostics.
Le nombre de ventes semble reparti à la hausse ce qui présagerait d’une année 2010 légèrement supérieure à celle de 2009.
Enfin, il n’y a apparemment pas de nouvelles obligations prévues sur les prochains mois, même si certains annoncent l’obligation prochaine de réaliser les diagnostics électricité et gaz pour les locations.
LES RISQUES DE LA PROFESSION : RATER LE MARCHE DU SIECLE
Faute d’une représentativité unie devant les pouvoirs publics, les diagnostiqueurs prennent le risque de rater le marché du siècle : celui de la rénovation énergétique.
Discrédités par le manque de professionnalisme d’une poignée, ils sont attaqués injustement par les médias mais aussi par des organismes plus officiels qui ne poussent pas à leur développement.
Citons à titre d’exemple un compte rendu du « chantier copropriété » dans le Plan Bâtiment Grenelle qui précise pour la mise en place du « DPE Immeuble » : « […] Le chantier estime pour cela que ce diagnostic ne doit pas être réalisé par des diagnostiqueurs mais par des bureaux d’études thermiques. »
C’est édifiant de voir comment les diagnostiqueurs sont considérés. L’unité des fédérations face à ces attaques pourrait permettre aux diagnostiqueurs d’aborder sereinement le marché de la rénovation énergétique.