Le nouveau dispositif de certification et de recertification impose des jours de formations obligatoires, des contrôles sur ouvrages dans le cadre de la surveillance et l’instauration de mentions. Le diagnostiqueur immobilier est soumis à des charges supplémentaires. L’assurance peut lui permettre, en partie, d’y arriver.
Prérequis pour la certification : vers une limitation des nouveaux entrants
Pour les diagnostiqueurs en activité le dispositif devient plus contraignant que pour les nouveaux entrants avec notamment les obligations de prérequis pour l’amiante et le DPE.
Le prérequis pour le DPE sans mention sera certainement le plus grand frein à l’entrée de nouveaux diagnostiqueurs (soit Bac+2 minimum dans le domaine des techniques du bâtiment ; soit une expérience professionnelle de 3 ans de technicien ou agent de maîtrise du bâtiment ou dans des fonctions d’un niveau professionnel équivalent dans le domaine des techniques du bâtiment).
Néanmoins un titre professionnel ou une certification de qualification professionnelle de niveau équivalent sont acceptés : certains organismes de formation proposent désormais des formations RNCP qui répondent à cette attente et délivre le sésame : un titre de niveau III.
Le départ des diagnostiqueurs ne souhaitant pas se recertifier
Ce sera à coup sûr la fin d’activité pour les diagnostiqueurs n’ayant pas réussi à trouver une rentabilité après 5 ans d’activité. Le renchérissement des certifications conjugué à une baisse du marché de l’immobilier leur sera, malheureusement, fatal. De la même manière, bon nombre de diagnostiqueurs étant proches de la retraite ne voudront pas investir pour seulement quelques années et préfèreront céder leur activité.
Une segmentation du marché
La certification avec mention pour l’amiante, le plomb et le DPE va segmenter le marché plus fortement qu’il ne l’était. Vu les investissements et les contraintes des certifications avec mention, seuls ceux qui ont développé une réelle activité dans le segment des diagnostics concernés par la mention continueront sur cette voie. Nous parions même qu’ils se renforceront dans leurs “segments avec mention”.
“Ayons un rêve”
Compte tenu de la limitation des nouveaux entrants, le départ de ceux ne souhaitant pas se recertifier, la segmentation plus forte du marché, nous faisons le rêve qu’au final les diagnostiqueurs en activité auront progressivement un meilleur niveau d’activité au fur et à mesure de la mise en place du nouveau dispositif. Cela amènerait également un meilleur niveau de tarif, ce qui serait une bonne nouvelle pour l’ensemble de la filière.
L’année 2012 : une année charnière pour faire des économies
Pour ceux qui vont se recertifier ou se certifier cette année, l’augmentation des charges ne sera pas marginale sur un marché déprimé. Ils devront faire des économies s’ils veulent maintenir le niveau de marge. Ce sera d’abord une coupe sur les charges non obligatoires puis un travail sur les postes obligatoires. Nous prévoyons ainsi pour 2012 un grand chamboulement :
- chez les certificateurs : la mise en place d’une procédure de transfert de certification va bousculer les opérateurs
- chez les assureurs : ce sera certainement un des postes sur lesquels les diagnostiqueurs seront plus vigilants.