Inodore, incolore et avec parfois de la saveur, l’air et le vent sont des sources d’énergies mal exploitées à ce jour. Utilisé de manière confidentielle par le particulier ou à grande échelle par les institutionnels, l’énergie du vent pour produire de l’électricité avec des aérogénérateurs est encore sous utilisée.
LE PRINCIPE
En utilisant la puissance du vent et son énergie cinétique, le vent fait tourner les pâles du rotor (énorme dynamo) qui fabrique un courant sans cesse renouvelable. Le courant fabriqué en continu doit ensuite être transformé en courant alternatif, dont la tension doit être ramenée à 220/230 volts. L’installation électrique doit alors posséder un onduleur, mais l’un des problèmes élémentaires reste le stockage de cette énergie. Les batteries sont chères, encombrantes et néfastes pour l’environnement dans la plupart des cas.
LE MATERIEL
De quelques mètres de hauteur à plusieurs dizaines de mètres, les équipements sont variés, mais encore assez peu distribués. Selon la puissance d’électricité à fournir, le rotor aura un diamètre plus ou moins important. Il est possible de trouver des installations de taille réduite, mais leur production sera en rapport aux environs d’1 kW. Le mât sur lequel est installé l’aérogénérateur peut mesurer quelques mètres : de 5 à 8 m de hauteur.
Pour les dispositifs plus importants, qui disposent de rotors de 10 à 30 m de diamètre, la puissance obtenue peut atteindre les 400 kW par éolienne. Leur hauteur est alors de plusieurs dizaines de mètres.
ENCORE BEAUCOUP DE CONTRAINTES
Pour qu’un aérogénérateur soit efficace de façon optimale, les règles d’implantation doivent être respectées. L’implantation doit se situer dans des zones où le vent ne sera ni trop faible (ne permettant pas de faire tourner l’éolienne) ni trop fort (le vent risquant d’endommager le rotor). Il doit être le plus stable possible : entre 12km/h et 40 km/h environ.
Dans le cas de la mise en place d’une éolienne « domestique », dont la hauteur ne devra pas dépasser 12 m au sol afin d’éviter l’obligation d’un permis de construire, il faudra vérifier qu’il n’existe pas de reliefs perturbateurs pour l’alimentation du rotor (collines, arbres élevés, bâtiments).
D’autre part, l’emprise au sol, si elle reste faible, ne doit pas en être moins efficace. Il faut prévoir le coulage d’un plot d’ancrage qui pourra atteindre les 14 à 16 tonnes de béton.
DES DETRACTEURS
Longtemps stigmatisée en raison des nuisances sonores par les opposants à ce type d’implantation, l’énergie éolienne impose un très grand nombre d’implantation d’aérogénérateurs s’il l’on veut obtenir quelques MW d’électricité.
On parle de champ d’éoliennes. Sans évoquer l’aspect esthétique ou non de ces « moulins à vent», il est probable que le bilan carbone des très grosses unités ne sera pas profitable pour l’environnement avant longtemps. La production des éoliennes et leur transport n’est pas sans impact sur l’environnement.
On peut aussi se poser la question du devenir des blocs d’ancrage en béton coulés dans les terres lorsque l’éolienne aura vécu ? Qu’en est-il également des périodes climatiques froides, qui réclament la production d’électricité, alors que le pays se trouve plongé dans un système météo anticyclonique, donc sans vent ?
Résumé :
On peut raisonnablement penser qu’aujourd’hui cette énergie non polluante à l’utilisation doit encore faire ses preuves, notamment sur les rapports coûts d’investissement/durée de vie.
D’aucuns pensent que le vent doit rester le moteur des voiliers et autres parapentes, à suivre…