Les énergies renouvelables ont contribué à hauteur de 19,5% de la consommation électrique française au 3e trimestre 2016, constate le 8e panorama du SER, RTE, EDF et Enedis, soit une hausse de 6,6% par rapport au T3 2015. Mis à part le parc hydraulique qui reste stable, l’éolien et le solaire ont contribué respectivement pour 58% et 28% de la nouvelle puissance raccordées (1964 MW). Sur les douze derniers mois, le parc éolien a progressé de 11% (1 137 MW), tandis que sa production a augmenté de 12% par rapport à l’année précédente. « L’année 2016 a confirmé la reprise de l’éolien, souligne Damien Mathon, délégué général du SER. Cette dynamique est dû à la mise en œuvre du cadre de simplification législative issue de la loi Brottes en 2013 (ndlr : suppression des zones de développement et de la règle des cinq mâts). Pour 2016, nous tablons sur une puissance installée de l’ordre de 1200 MW ». Aux mesures de simplification s’ajoute l’entrée en vigueur du permis environnemental unique* (1er janvier 2017) qui devrait contribuer à l’accélération des projets.
La filière solaire attend son heure
Du côté du solaire, le parc a progressé de près de 9% sur les douze derniers mois, avec 545 nouveaux MW. Durant le troisième trimestre, seulement 103 MW ont été raccordés. Un chiffre relativement faible qui s’explique, selon les auteur(e)s, par « l’absence de continuité des appels d’offres pendant plusieurs années ». Le parc a atteint 65% de l’objectif fixé par la PPE pour 2018. Mais depuis le lancement en juin dernier d’un appel d’offres pluriannuel (1 000 MW par an pendant 6 ans), les professionnels du solaire espèrent que la tendance va s’inverser. Par ailleurs, le SER observe une forte montée en puissance de l’autoconsommation résidentiel, un marché qui représente « plusieurs milliers d’installations » par an. Même chose dans le secteur tertiaire et industriel depuis l’appel d’offre national en autoconsommation. « Le volume démarre modestement (ndlr : 40 MW) mais ce n’est que le début. Les grandes surfaces et les réseaux de distribution s’y intéressent de très près », assure le Syndicat.
*Les porteurs de projet auront un interlocuteur unique et une autorisation environnementale unique, ce qui doit permettre de réduire les délais des procédures (9 mois).