L’encapsulage des matériaux amiantés (c’est à dire leur fixation par revêtement, imprégnation ou recouvrement) constitue, avec le retrait, l’une des deux mesures curatives possibles en cas de présence d’amiante présentant des risques de dégradation (et donc de libération de fibres) dans un bâtiment.
Le décret du 4 mai 2012 définit l’encapsulage comme l’ensemble des « procédés mis en œuvre, tels que encoffrement, doublage, fixation par revêtement, imprégnation, en vue de traiter et de conserver, de manière étanche, l’amiante en place et les matériaux en contenant afin d’éviter la dispersion de fibres d’amiante dans l’atmosphère ».
Sur un plan technique, l’encapsulage fera donc appel à des techniques différentes selon la nature des matériaux à traiter (essentiellement leur friabilité ou non) ou la configuration des lieux.
Les matériaux friables
Les matériaux friables sont évidemment ceux qui suivent la procédure la plus lourde.
Concernant la sécurité de l’opération, tout opérateur intervenant dans la zone confinée doit disposer d’un appareil de protection respiratoire isolant à pression positive comportant une adduction d’air comprimé à la demande, avec masque complet, cagoule et combinaison étanche.
Un extracteur d’air et un contrôleur de dépression doivent être mis en place en dehors de la zone de confinement, ainsi des installations de décontamination à 5 compartiments (ou 3 en cas d’impossibilité).
Une fois la zone de travaux définie et préparée, celle-ci est isolée et calfeutrée et fait l’objet d’une première mesure d’empoussièrement qui permet de déterminer les mesures de protection à mettre en œuvre.
La zone est ensuite nettoyée, et le mobilier qui s’y trouve est décontaminé ou conditionné de manière étanche avant évacuation.
La zone de confinement
La zone passe ensuite en phase de confinement, statique et dynamique, qui doit permettre de ne laisser échapper aucune fibre d’amiante à l’extérieur, et qui sera ensuite vérifié par le « test de fumée ».
Les travaux d’encapsulages peuvent démarrer, et feront appel à différentes techniques en fonction de la nature des support et de matériaux à confiner. Des contrôles doivent être réalisés pendant toute la durée des travaux.
Une fois les travaux réalisés, les déchets doivent être évacués, conditionnés dans des emballages étanches, et les locaux, nettoyés et décontaminés, peuvent être restitués au maître d’ouvrage après réalisation d’ultimes mesures d’empoussièrement.