Bâtiment, industrie, navires, réseaux, voirie… La problématique amiante concerne de plus en plus de domaines et exige un savoir-faire toujours plus pointu. En tant qu’acteur majeur du désamiantage, DI Environnement s’est structuré pour répondre à tous les marchés. Quitte à innover soi-même et à rechercher des profils rares. Entretien avec Elsa Monnereau, responsable des Ressources Humaines chez DI Environnement.
Comment et sur quels marchés DI Environnement poursuit son développement ?
En métropole, nous renforçons actuellement le développement dans chaque région pour répondre aux nombreux chantiers que l’on nous demande de traiter. Nous recherchons notamment un chargé d’affaires à Rennes pour couvrir tout le périmètre Nord-Ouest en complément de notre agence de Cholet. Plus globalement, ce sont toutes nos antennes qui sont concernées : Bordeaux, Paris, Strasbourg, Lyon, Marseille, ou encore Toulouse. En termes de recrutement, nous augmentons ainsi nos effectifs de 30 à 40 personnes par an.
DI Environnement intervient aussi bien sur de petits que sur de grands chantiers techniques : dans le bâtiment, l’industrie ou encore les ouvrages d’art et les navires. Cette diversité et ce savoir-faire nous pousse à rechercher des profils toujours plus experts dans des domaines précis, ouvrant la voie aux autres métiers de la dépollution. Pour cela, nous avons autant besoin d’ouvriers que d’ingénieurs et de cadres (conducteurs de travaux, chargés d’affaires).
Nous avons également développé une grosse partie de nos affaires dans le ferroviaire. Le groupe a investi en conséquence et ouvrira une usine à Chalandray dès le deuxième trimestre 2020 pour procéder au démantèlement de voitures voyageurs. Pour diriger cette usine, nous avons recruté un directeur spécialisé dans le secteur industriel. Le groupe s’adapte donc à chaque marché, avec en interne des référents pour chaque domaine. Cette capacité à développer notre savoir-faire et à s’adapter techniquement nous permet de toujours répondre aux diverses problématiques de nos clients.
Quel investissement matériel exige ce champ d’expertise ?
C’est une autre de nos nombreuses particularités : nous fabriquons nous-même notre matériel, que l’on adapte en permanence. Les nombreux cas sur lesquels le groupe intervient et les remontées des opérateurs sur le terrain nous permettent d’identifier la meilleure technique à utiliser. Et pour la mettre en œuvre, nous n’hésitons pas à développer des techniques sur mesure en fonction des problématiques rencontrées. Notre cellule R&D a notamment développé des extracteurs d’air avec filtrations absolues dont la capacité est de 2 000 à 50 000 m3 par heure, dans le but de limiter l’empoussièrement et d’alléger les processus.
Nos innovations visent aussi à limiter la pénibilité. Nous avons par exemple été les premiers à développer un robot permettant de décaper des surfaces en plafonds et d’éviter ainsi une action humaine pouvant engendrer des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Le groupe renforce-t-il son déploiement à l’étranger ?
Tout à fait. Plus la réglementation extérieure se rapproche de la réglementation française – à l’instar des états canadiens -, plus notre savoir-faire devient pertinent et exportable. Aussi, de grands groupes français implantés à l’étranger s’adressent à nous. Ils ont besoin de faire appel à une société disposant d’une certification française, et donc d’un gage de qualité, de respect de référentiel et de sécurité. C’est pourquoi nous recherchons un nouveau chargé d’affaires à l’international, pour renforcer notre capacité à répondre aux appels d’offres provenant de pays étrangers.
Ce sont nos propres équipes qui interviennent ensuite sur ces chantiers hors France. Cette mobilité est d’ailleurs l’une des conditions énoncées dès l’entretien d’embauche pour intégrer DI Environnement.