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Le désamiantage robotisé

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C’est au hasard d’une rencontre avec le programmateur de solutions d’automatisation à destination de l’industrie et de l’aéronautique Akeo Plus qu’a germé l’idée d’un matériel de désamiantage entièrement autonome. Pour autant, pas question pour l’entreprise de désamiantage SFTP de se lancer dans la conception d’une machine complète. L’entreprise s’est donc appuyée sur un engin existant où viendra s’implémenter une « brique logiciel ».

Le matériel retenu est un Brokk 90, initialement développé pour être exploité via un système de commande filaire ou radio. « Selon le constructeur, la machine permet déjà d’effectuer en une heure le travail réalisé par un opérateur en une journée. Même si elle se révélait moitié moins performante, elle se justifierait encore largement pour des surfaces supérieures à 15 m² », commente le directeur général de SFTP Pierre-Albin Rousset. Plus productif et moins pénible qu’une approche manuelle, le robot impose néanmoins la présence de l’opérateur pour conserver le contact visuel. Or l’ambition du concept développé par la société du groupe Brunet vise à sortir l’humain de la zone de confinement pour qu’il se contente de programmer le robot : un engin qui scanne la pièce à traiter pour venir ensuite se positionner via à un système de capteurs, avant de réaliser le ponçage à l’aide de son bras muni d’un rail de translation.

Le désamiantage robotisé

Pas moins de deux ans de travaux, pour une bonne partie financés par une subvention d’état de 99 000 euros issue du PRDA (plan de recherche et développement sur l’amiante) et par la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail), auront été nécessaires pour donner naissance à cette solution. Depuis, le matériel multiplie les essais de fiabilisation. Un long processus à la hauteur des gains attendus. En effet, outre l’amélioration de la productivité et une réduction des risques de TMS (troubles musculosquelettiques), il abolit le long temps nécessaire à l’opérateur pour s’équiper et assure « une installation du premier coup, là où l’humain ne peut offrir les mêmes garanties ». Voilà pour les promesses.

Reste néanmoins un obstacle à lever : comment la technologie va-t-elle être acceptée par les équipes ? Si l’on peine à imaginer qu’un opérateur tienne à intervenir dans un environnement saturé de poussières d’amiante, la perspective de voir une part de ses missions confiée à une machine a quand même de quoi l’inquiéter. Sur ce point, SFTP se veut rassurant. « La formation au pilotage d’un robot radiocommandé comme à sa programmation est d’une journée. Cette technologie a pour but de gagner en …

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