L’amiante chrysotile, réputé pour être —moins— nocif que les autres amiantes —à condition d’y être modérément exposé— continue d’être produit et exporté à travers le monde, notamment vers les pays en développement. La Confédération syndicale internationale lance un signal d’alarme à la veille de la conférence de Rotterdam sur le commerce international des substances dangereuses, qui va débuter le 24 avril à Genève.
L’augmentation spectaculaire de la production et du commerce des produits chimiques au cours des trois dernières décennies est telle que la population ainsi que les pouvoirs publics se préoccupent des risques potentiels posés par les substances chimiques et pesticides dangereux. Les pays qui ne possèdent pas l’infrastructure nécessaire pour surveiller les importations et les utilisations de ces produits chimiques sont particulièrement exposés à ces risques.
Tel est le constat, inscrit dans son préambule, qui a motivé la convention de Rotterdam ratifiée par 157 pays et entrée en vigueur en 2004, sous l’impulsion de deux agences de l’ONU, le PNUD (Programme des Nations Unies pour l’environnement) et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
L’amiante chrysotile n’est pas sur la liste des substances dangereuses de la Convention de Rotterdam
Cette convention dresse la liste de produits chimiques interdits ou strictement réglementés et des préparations pesticides extrêmement dangereuses qu’un pays peut refuser de recevoir sur son territoire, soit parce qu’il les juge trop dangereux en soi, soit parce qu’il n’est pas en mesure d’en gérer la dangerosité en toute sécurité.
Retrouvez la suite de l’article « Amiante chrysotile : un signal d’alarme lancé » en cliquant ici