L’identification de la présence de plomb dans les peintures s’effectue au moyen d’appareils portables dits « à fluorescence X ». Comment fonctionnent ces appareils ?
La radioactivité est un phénomène physique naturel au cours duquel des noyaux atomiques instables, dits radio-isotopes, se transforment (« désintégration ») en dégageant de l’énergie sous forme de rayonnements divers, pour se transformer en des noyaux atomiques plus stables ayant perdu une partie de leur masse. Les rayonnements ainsi émis sont appelés, selon le cas, des rayons α, des rayons β ou des rayons γ.
FONCTIONNEMENT DES DETECTEURS DE PLOMB DANS LES PEINTURES
Le rayonnement issu d’une source radioactive, est absorbé par les éléments rencontrés dans le matériau sollicité, provoquant l’émission d’un spectre dit de « fluorescence » sous forme de raies d’énergie distinctes et spécifiques à chaque élément du tableau périodique.
En ce qui concerne le Plomb, les couches électroniques K et L sont excitées par la partie du rayonnement primaire d’énergie respectivement supérieure à EL(Pb)= 10-15 keV pour les raies L et supérieure à EK(Pb)= 73-87 keV pour les raies K.
Un détecteur vient repérer ces rayonnements émis pour donner un résultat. Si le résultat est supérieur ou égal à 1 mg/cm2, cela signifie que le rapport est positif (présence de plomb).
SOURCE RADIOACTIVE SCELLEE ET DEMI-VIE : LA RESPONSABILTE DES DIAGNOSTIQUEURS
Une source radioactive scellée se définit comme une source dont le conditionnement empêche, en fonctionnement normal, toute dispersion de matières radioactives non contrôlée.
En physique nucléaire, la demi-vie, appelée parfois période radioactive, pour un isotope radioactif, est la durée au cours de laquelle son activité radioactive décroît de moitié pour un mode de désintégration donné.
Les analyseurs de plomb utilisent, suivant les fabriquants, les sources radioactives suivantes :
- Cadmium 109 avec une demi-vie de 1,26 an
- Cobalt 57 avec une demi-vie de 0,74 an
Il convient également de préciser que le « vieillissement » de la source scellée diminue non seulement la vitesse des mesures mais également la précision des analyses.
Ce dernier point est extrêment important : un diagnostiqueur qui ne respecte pas les recommandations de renouvellement de source du fabriquant s’expose à des risques d’erreurs d’analyse. Il en va de sa responsabilité.
RESUME DE LA POSITION DE L’AFSEE SUR LES MATERIELS DE DETECTION AUTRES QUE LES APPAREILS A SOURCES SCELLEES
AFSEE : Agence Française de Sécurité Sanitaire et Environnementale
« En l’état actuel du marché, les appareils utilisant une source radioactive (appareils à source) peuvent exciter les couches L et K du plomb alors que les appareils utilisant un tube à rayons X (appareils à tube), ne peuvent exciter que la couche L… Dans l’immédiat et compte tenu de la situation technologique actuelle du marché, cette disposition conduit à n’autoriser que les appareils à source radioactive. »