La réalisation de l’état d’une installation intérieure de gaz laisse à chacun la liberté de mettre en œuvre sa propre méthode. Certes, on peut suivre à la lettre l’ordre des fiches de contrôles proposées par la norme XP P45-500, ce qui implique une certaine gymnastique dans la manipulation de la grille. Il est donc opportun de réfléchir à son approche de vérifications, l’essentiel étant bien sûr de ne rien oublier !
Par exemple, en suivant l’ordre des points de contrôle, le diagnostiqueur pourra être amené, après avoir défini la nature des tuyaux de gaz, à arrêter les appareils afin de réaliser un test d’étanchéité général et les rallumer pour contrôler leur fonctionnement. Une démarche qui n’est pas des plus logiques compte tenu d’une politique économique où le prix du diagnostic risque d’être ramené au temps passé… au détriment de la qualité !
RECOMMANDATIONS POUR UN BON TEST D’ETANCHEITE
Tout d’abord, s’agissant d’une installation au gaz naturel, ou au GPL, le premier préalable veut que tous les appareils fonctionnant au gaz doivent se trouver à l’arrêt ! Il est un effet fréquent, au début, de penser avoir affaire à une micro fuite de 3 litres par heure, alors qu’il s’agit d’une veilleuse restée allumée ! Pour des installations complexes ou possédant de grandes longueurs, il est conseillé aux débutants de réaliser un schéma de principe de l’installation où vont figurer les différents robinets et accessoires (principales sources de fuites), ainsi que les dérivations éventuelles, ceci afin de procéder à une recherche de fuite par élimination.
Pour les installations gaz naturel, le test doit durer dix minutes, ce qui permet de mettre en évidence les plus petites fuites !
Pour le GPL, ne pas chercher de comptage concernant ce test car les compteurs de cuve sont des volucompteurs et ne servent qu’à indiquer le niveau de combustible. Il faut donc procéder par application d’un produit moussant. Il n’est pas interdit d’utiliser les détecteurs de gaz (GSK d’ECOM) qui vont dégrossir la recherche dans les pièces, le produit moussant servira alors à localiser précisément les fuites dès l’apparition de bulles. Il ne restera plus qu’à procéder à la coupure partielle ou globale, suivant la configuration de l’installation, et d’apposer la ou les étiquettes de condamnation.
DES RESULTATS A EXPLICITER ET A COMMUNIQUER
Il est prévu dans la XP P45-500 que le diagnostiqueur devra informer le donneur d’ordre au préalable des mesures susceptibles d’être prises en cas de DGI (Danger Grave et Immédiat). En effet, la problématique de ce diagnostic réside dans l’appréhension des résultats et l’explication de ceux-ci à l’usager… Ceci dit, en présence d’une fuite de gaz, il sera aisé de trouver quelques arguments.
Une fois l’installation mise en sécurité, il faut sans délai prévenir le distributeur (son numéro figure sur la carte GDF ou sous le capot des cuves GPL).
A noter, il est particulièrement important de ne pas communiquer le contenu des relevés techniques, car le diagnostiqueur est soumis au secret professionnel et ne doit pas se mettre en porte-à-faux entre un distributeur d’énergie et un propriétaire par le fait de son diagnostic. Celui-ci a pour but de mettre en sécurité les personnes et d’indiquer les différentes anomalies présentes sur une installation gaz soumise à la vente du logement qu’elle équipe. Cela fait partie des obligations du diagnostiqueur et est clairement défini dans la norme XP P45-500. Ne pas oublier également d’archiver les travaux de façon pérenne, ainsi que la gestion des contentieux…
Résumé :
Autre rappel : dans l’incapacité technique de réaliser tout ou partie du diagnostic gaz, le diagnostiqueur a toutefois la possibilité de rendre un rapport de synthèse de l’installation où figure le fait que le diagnostic a été réalisé de façon partielle en raison d’une installation non alimentée, d’un appareil en panne, d’un accès impossible, etc. (norme XP P45-500).