Basée sur le même principe de fonctionnement que le chauffage par pompe à chaleur, la climatisation utilise la réversibilité de l’équipement. Par l’échange des calories transférées d’un élément à un autre, elle permet d’abaisser de manière contrôlée, régulée et significative la température des pièces dans lesquelles le dispositif est installé. Il est toutefois nécessaire de faire la différence entre rafraichissement et climatisation.
RAFRAICHISSEMENT
Le rafraichissement ne permet pas une gestion de la température. (On peut raisonnablement penser que le rafraichissement d’un local ne fera pas descendre la température de plus de 2 degrés environ). Il possède l’avantage de protéger l’environnement car il n’utilise généralement pas de dispositif consommateur d’énergie. Compte tenu de l’utilisation d’un principe de fonctionnement naturel, le gain énergétique est fortement favorable. Par plancher bas, surventilation, protection des apports solaires et principalement la nuit, le rafraichissement doit être mis en œuvre pour « chasser » les accumulations de chaleur réalisées dans la journée ou au cours d’une activité, notamment dans les immeubles de bureaux.
CLIMATISATION
N’oublions pas que ce confort possède un coût : d’une part, l’évidente consommation d’énergie utilisée pour faire fonctionner la pompe à chaleur en mode froid, d’autre part la conséquence directe qui est la production et le rejet de gaz à effet de serre dans notre atmosphère.
A ce titre, s’il n’existe pas (encore) de réglementation pour le logement individuel, les autres bâtiments (tertiaire, ERP) ne doivent normalement pas climatiser au dessous de 26°C intérieurs. Pour lutter efficacement contre les consommations énergétiques trop importantes, il conviendrait de ne pas rechercher un écart de température Ext/int de plus de 6°C..
Afin de limiter au maximum les rejets nocifs pour l’environnement, les performances des groupes de climatisation font l’objet d’importantes recherches et d’un développement important. L’EER (Energy Efficiency Ratio = coefficient d’efficacité frigorifique) doit être le plus élevé possible pour indiquer le meilleur rendement de la pompe à chaleur en mode froid. Les axes de développement portent sur la réduction des consommations électriques, mais aussi sur l’amélioration de la performance des fluides frigorigènes utilisés dans les groupes. Les plages d’utilisation optimales, tant en mode froid qu’en mode chaud, laissent envisager de fortes évolutions. Mais tout est question de réactions chimiques entre différents fluides : chacun peut être utilisé pour des propriétés différentes et complémentaires.
Parce que l’abaissement de la température d’une pièce ne peut se faire que par « puisage » des calories du volume d’air concerné, il est primordial de prendre en considération que ces mêmes calories vont devoir faire l’objet d’un rejet dans un autre élément.
Additionné à l’élévation de température de l’équipement mécanique consommateur d’énergie, l’échauffement de l’environnement proche du groupe peut s’avérer dangereux pour les équipements électriques en fonctionnement.