Elément phare de l’amélioration de la performance énergétique, la pompe à chaleur, cet équipement de haute technologie, doit être installée de manière rigoureuse. Mais la mise en oeuvre ne peut se faire dans tous les cas. Focus sur un phénomène de société.
Arrivée sur le marché des systèmes de chauffage depuis plus de trente ans, la pompe à chaleur (PAC) fait un retour en force depuis quelques années après une première tentative.
Dans les années 80, les défauts d’isolation des logements, un coût de la matière première énergétique pas assez élevé, des rendements insuffisants ont contribué au désintéressement des consommateurs pour cet équipement haut de gamme.
La prise de conscience, depuis une demi décennie, de la nécessité d’une parfaite isolation du bâti, l’amélioration des rendements des appareils, la pression financière sur le consommateur, ont favorisé l’émergence de l’utilisation des pompes à chaleur.
PRINCIPE
Tout le principe repose sur le fait de « pomper » les calories d’un élément. Il va falloir puiser les calories dans un élément (eau, air, sol appelé source froide) pour charger un fluide en chaleur. Cette chaleur sera alors transmise par le biais d’un échangeur pour être restituée dans la construction par des émetteurs.
Utilisant de l’électricité, la pompe à chaleur va s’appuyer sur des principes d’échange d’énergie d’un fluide à un autre. Ce transfert de chaleur va d’ailleurs imposer des précautions en vue de la mise en œuvre, sous peine de rendre impossible l’utilisation de l’installation destinée au chauffage.
AIR/AIR, AIR/EAU, EAU/EAU, SOL/EAU (aérothermie, géothermie)
Afin de comprendre le type d’échange sur lequel s’appuie la pompe à chaleur, l’utilisateur va indiquer la source froide (les calories y sont puisées) et la source chaude (la manière dont les calories sont émises) :
AIR/AIR : souvent la PAC la plus simple à utiliser. On prend les calories dans l’air et le local est réchauffé avec de l’air ;
AIR/EAU : en cours de généralisation : on puise les calories dans l’air et la restitution se fait à travers un réseau d’eau chaude ;
EAU/EAU : on puise les calories par un capteur liquide (horizontal ou vertical, souvent de l’eau glycolée) et c’est un réseau d’eau chaude qui diffuse la chaleur par le biais des émetteurs (basse température en règle général).
SOL/EAU : on puise les calories dans le sol à travers la terre ou par puisage dans une nappe phréatique et la restitution se fait par émissions dans les émetteurs de la construction par circulation d’eau chaude.
VARIANTE
Si l’utilisation d’une pompe à chaleur sert principalement au chauffage, le principe de fonctionnement est également valable pour réchauffer de l’eau chaude sanitaire (ECS). On dit dans ce cas qu’il s’agit d’un ballon thermodynamique. Pour cette installation, c’est un ballon spécifique, particulièrement bien isolé, dont la résistance sera chauffée par un circuit indépendant du circuit de distribution d’eau chaude. Dans tous les cas, conseiller l’utilisation d’un tel ballon doit faire l’objet d’une étude fine et rigoureuse sous peine de faire supporter au donneur d’ordre une facture conséquente sans pour autant être certain de réduire la facture de consommation énergétique.