En matière d’installations photovoltaïques, les spécificités au plan électrique sont relativement simples : mais ont de lourdes de conséquences si elles ne sont pas connues !
Cinq points spécifiques méritent d’être rappelés :
- les modules sont des sources de courant continu ;
- le niveau de courant, directement proportionnel à l’ensoleillement, est aléatoire. Tous les modules photovoltaïques, quelle que soit leur technologie, se caractérisent par une courbe courant/tension bien spécifique ;
- le courant de court-circuit d’un module photovoltaïque est à peine supérieur à son courant nominal ;
- mis en série, les modules peuvent délivrer une tension de plusieurs centaines de volts. Cette tension dépasse alors largement la tension limite de sécurité en courant continu (120 Vcc) ;
- l’ouverture en charge sans aucune précaution du circuit courant continu génère un arc électrique difficile à interrompre.
Pour O < I < Impp, le module est assimilé schématiquement à une source de courant. Au-delà, il se comporte comme une source de tension.
Cinq points à retenir
- Pour minimiser les surtensions induites, notamment celles dues à la foudre, la surface des boucles réalisées par les câbles unipolaires CC doit être aussi faible que possible. Les câbles DC (+) et (-) et la liaison équipotentielle doivent être jointifs.
- Afin de pouvoir arrêter manuellement le fonctionnement d’une installation PV et d’assurer en sécurité la maintenance de l’onduleur, des dispositifs de sectionnement omnipolaires et de coupure en charge doivent être installés côté courant continu et côté courant alternatif.
- Il est conseillé de fixer les coffrets de protection DC et AC, ainsi que l’onduleur, à une hauteur supérieure à 1,20 m afin de garantir leur inaccessibilité aux enfants.
- Dans le cas d’une incorporation des modules au bâti, le recours à des solutions bénéficiant d’un Avis technique délivré par le CSTB est fortement recommandé, par l’AQC et par Promotelec.
- Les professionnels assurant la mise en oeuvre électrique de l’installation doivent, au minimum, disposer d’une habilitation électrique BR, selon l’UTE C 18-510.