Le 1er juillet 2013, l’ERNT laissait place à l’ERNMT. Une réforme qui a introduit de nouvelles obligations d’information (questions sur les prescriptions de travaux, prise en compte des PPR miniers) et un nouvel imprime? d’e?tat des risques. Quel a été l’impact de cette réforme sur les habitudes des diagnostiqueurs immobiliers ? Comment réalisent-ils ces nouveaux états des risques naturels, miniers et technologiques ? Font-ils appel à des prestataires et lesquels ?
Pour tenter de répondre à toutes ces questions, Infodiagnostiqueur.com a réalisé en septembre 2014 une enquête auprès de 8837 diagnostiqueurs immobiliers. Voici un condensé des résultats obtenus grâce aux réponses des 310 répondants constituant notre panel.
Un ERNMT plus complexe et plus engageant que l’ERNT
Souvent négligé par le passé, l’ERNMT, plus complexe, plus engageant et plus long à réaliser, nécessite désormais un savoir-faire bien spécifique.
Une tâche plus lourde pour les diagnostiqueurs
A la question « Quelle est votre perception de la réforme de juillet 2013 », 44,8% d’entre eux estiment avoir plus de responsabilités et 50,3% qu’il y a plus de complexité pour la réalisation.
Vers davantage de sous-traitance
Si 44,7 % d’entre eux n’ont pas changé leurs habitudes, la réforme a bien eu un impact pour un bon tiers des professionnels interrogés (36,2%) qui déclarent avoir pris la décision de sous-traiter les ERNMT à la suite de la réforme. La complexité accrue de l’ERNMT semble même avoir encouragé 5,5% des répondants à arrêter de proposer ce diagnostic à leurs clients.
Nous pouvons ainsi constater qu’aujourd’hui, près d’un diagnostiqueur Immobilier sur deux réalise leurs ERNMT via une solution en ligne. Et ce principalement pour des raisons de gain de temps et de sécurité juridique.
D’une manière générale, nous pouvons constater une évolution profonde de la profession face aux états des risques, tant au niveau des usages que du marché. En effet, sa complexité et ses impacts juridiques croissants ont structuré un nouveau marché, porteur d’opportunités pour les diagnostiqueurs immobiliers.
Marché de l’ERNMT : un leader et des opportunités
Si une rapide étude de marché fait clairement apparaître Preventimmo.fr comme la solution de référence, elle permet également d’identifier des opportunités pour bon nombre de cabinets qui n’exploitent pas encore ce levier de croissance.
Preventimmo.fr est incontestablement la solution de référence puisque parmi les diagnostiqueurs fournissant des ERNMT via une solution en ligne, 79,3% font appel à Preventimmo.fr.
Des opportunités pour les diagnostiqueurs immobiliers
Cette enquête a clairement fait apparaître plusieurs opportunités de croissance pour de nombreux cabinets
+ de 10% des diagnostiqueurs ne fournissent pas d’ERNMT à leurs clients
+ de 30% des cabinets fournissant des ERNMT ne le facturent pas
Un ERNMT étant facturé en moyenne entre 20 et 40€, un cabinet en réalisant une vingtaine par mois, augmenterait son CA de plus de 7000€ HT par an !
+ de 20% des diagnostiqueurs ont choisit de facturer plus cher l’ERNMT après la réforme
L’augmentation de la complexité induite par la réforme justifierait pleinement une augmentation de tarif permettant aux professionnels de financer largement sa sous-traitance.
Si + de 40% des cabinets répondent à des appels d’offres, moins de 50% d’entre eux proposent des ERNMT.
Les appels d’offre semblent un bon moyen de vendre de grands volume d’ERNMT. D’autant plus, que leur externalisation permettrait d’augmenter ses marges sans effort.
Une tendance à l’externalisation
Plus technique, plus gourmand en temps et plus lourd en termes de responsabilité juridique depuis le 1er juillet 2013, l’ERNMT ne peut plus être négligé. La moitié des opérateurs de diagnostics immobiliers l’ont bien compris en externalisant sa réalisation ou en utilisant davantage les solutions en ligne dédiées.
Il reste pourtant un important travail d’évangélisation à fournir pour convaincre les professionnels à la fois des bénéfices qu’ils peuvent retirer de l’utilisations de solutions métier (gain de temps, opportunité d’affaire) et des risques qu’ils encourent en cas d’oubli ou d’erreur.
La réglementation ne cessant de s’alourdir et sachant qu’un certain « état des risques de pollution des sols (ERPS) » pourrait faire son apparition en 2015, il y a fort à parier que la tendance allant vers plus d’externalisation ne s’inverse pas.