Le gouvernement n’envisage pas de faire mentionner sur l’étiquette énergie le coût annuel de la consommation du bâtiment.
Depuis sa mise en place, il est régulièrement reproché au diagnostic de performance énergétique de ne pas renseigner explicitement sur la consommation d’un bien immobilier. Intégrée à ce document, l’étiquette énergie, qui sert de référence au consommateur sur la valeur verte d’un bâtiment, ne joue apparemment pas le rôle d’information que les pouvoirs publics souhaitent lui donner.
Certes, le système de classement de A à G (ou I selon la nature du local) permet d’identifier les immeubles qui sont les moins énergivores. Mais cette donnée, qui est exprimée en kWhEP/m2/an, n’aide pas vraiment le candidat à l’acquisition ou à la location, à se faire une idée sur le véritable coût annuel des dépenses énergétiques auxquelles il devra faire face. C’est la raison pour laquelle il est proposé de substituer à cette consommation d’énergie primaire un coût annuel en énergie en euros par mètre carré de surface.
Le gouvernement n’est cependant pas de cet avis. Interrogée sur cette problématique, la ministre de l’égalité des territoires et du logement met en garde sur le risque de confusion et d’imprécision que pourrait présenter une étiquette énergie exprimée en €/m2/an. Par exemple, un bien très performant mais utilisant une énergie plus onéreuse se retrouverait moins bien classé. Ce coût annuel pourrait par ailleurs se retrouver très vite obsolète avec des tarifs de l’énergie qui varient sans cesse car le plus souvent indexés. Cela aboutirait à donner une information erronée sur la consommation énergétique du bien. La consommation annuelle d’énergie primaire en kWh/m2 semble donc être une donnée plus objective.
La ministre tient toutefois à rappeler qu’une telle information existe déjà sur la première page du DPE, dans la colonne « Frais annuels d’énergie » du tableau consacré aux consommations annuelles par énergie (chauffage, ECS et refroidissement).
Bruno Pérot
Dictionnaire permanent Construction et urbanisme
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