« Le scandale de l’amiante continue dans le monde maritime », a assuré mardi l’Union fédérale des pensionnés et veuves de la marine marchande (CGT) en réaction aux informations faisant état de présence d’amiante à bord de navires de la compagnie CMA CGM.
Le Marin a révélé mercredi dernier la présence d’amiante à bord de navires de la compagnie basée à Marseille, une information confirmée mardi à l’AFP par CMA CGM.
Sur ses 22 navires immatriculés au registre international français (Rif), neuf sont concernés par cette présence d’amiante, a indiqué à l’AFP la compagnie maritime, évoquant « quelques pièces », comme des joints ou des garnitures de freins de treuils.
« Quelques autres navires » sont également concernés par la présence d’amiante à bord, parmi les 180 dont la compagnie est propriétaire, a ajouté cette dernière.
Ces éléments amiantés ne sont pas d’origine, mais proviennent « de fournisseurs intervenant dans le cadre d’opérations de maintenance qui n’ont pas respecté les cahiers de charges applicables », a précisé la CMA CGM, disant prendre le problème « très sérieusement ». Une enquête interne est en cours.
« Le scandale de l’amiante continue » assure la CGT
L’objectif est « que, d’ici la fin de l’année, tous les bateaux aient été inspectés par une société de recherche en amiante » et, dans le cas de matériaux amiantés, que ces derniers « soient retirés », a expliqué la compagnie.
La présence d’amiante à bord des navires français est interdite depuis 1998 et la publication d’un décret en ce sens.
« Beaucoup de navires naviguent encore avec de l’amiante à bord », a cependant estimé Christian Le Signe, secrétaire général de l’Union fédérale des pensionnés et veuves de la marine marchande (commerce et pêche). « On en a la preuve avec ces bateaux de la CMA CGM qui ont de l’amiante à bord alors que ça ne devrait plus exister », a-t-il ajouté.
« La constatation de ces 9 navires hautement amiantés est une preuve de plus qui doit être prise en compte par la justice de ce pays », estime dans un communiqué l’Union fédérale, qui conseille aux marins de la CMA CGM de demander à la compagnie un suivi médical.
Source : Tahiti Infos