Le nouvel arrêté « compétences » entrera en vigueur le 1er avril 2019 pour les diagnostiqueurs. Ce nouveau dispositif peut, selon les cas de figure, devenir un casse-tête opérationnel et financier. Il est cependant possible d’optimiser son intégration en fonction de sa situation : les conseils de Sébastien MAURICE, directeur du CESI Certification, organisme de certification accrédité.
On peut envisager trois cas de figure, qui vont conduire à des solutions différentes.
Le premier cas est celui des « futurs » diagnostiqueurs pas encore certifiés et qui souhaitent accéder à la profession. Il y a alors 2 solutions qui dépendent de leur date de certification initiale. Soit ils sont certifiés avant le 1er avril 2019 suivant les exigences des 6 arrêtés actuels ; soit après, suivant les exigences du nouvel arrêté.
Bien que ce soit binaire, on peut se poser la question d’anticiper ou d’attendre pour se faire certifier et chaque solution a ses avantages et inconvénients. Le nouvel arrêté permet d’avoir une durée de certification de 7 ans au lieu de 5, mais avec des obligations de formation et de prérequis professionnels plus importantes que la réglementation actuelle. Chaque cas sera spécifique et nécessitera une analyse opérationnelle et financière en fonction du ou des domaines de certification.
Le deuxième cas est le plus simple, c’est celui des diagnostiqueurs certifiés dont la certification expire avant le 1er avril 2019. S’ils souhaitent continuer leur activité, il n’y a qu’une seule solution, ils devront se faire recertifier suivant les exigences des 6 arrêtés actuels pour une durée de 5 ans. La nouvelle réglementation n’a donc aucun impact pour eux – pour le moment – et ils se retrouveront dans le dernier cas de figure, plus délicat, 5 ans après.
Ce dernier cas concerne donc les diagnostiqueurs certifiés dont la certification expire après le 1er avril 2019. Tout d’abord pas de crainte, le cycle ira bien jusqu’à son terme des 5 ans au-delà du 1er avril. Ensuite le nouvel arrêté prévoit la possibilité d’une prorogation de 2 ans. Mais attention, sous réserve de réussite au contrôle sur ouvrage global. La recertification pour 7 ans sera ensuite possible dans la continuité.
Sans la réalisation du contrôle sur ouvrage global, les diagnostiqueurs ne pourront pas proroger leur cycle de 5 ans et ne pourront pas être recertifiés puisque ce critère est aussi une exigence pour le renouvellement. Ils seront donc contraints de repasser en certification initiale. L’enjeu opérationnel et financier est donc conséquent entre les coûts de contrôle, de formation et de certification.
Là encore, chaque cas sera spécifique et nécessitera une analyse en fonction du ou des domaines de certification et certains pourront opter pour une anticipation de la recertification avant l’entrée en vigueur du nouvel arrêté.