Voilà quelques années nous assistions à la naissance du métier, à la faveur de quelques arrêtés municipaux sur les termites dans le Sud-ouest (Bordeaux, Toulouse, Albi…). Puis sont arrivés l’amiante, le mesurage loi Carrez, le plomb, le gaz et l’électricité.
Les opérateurs historiques (indépendants) ont grossi et de nouveaux professionnels, essentiellement des indépendants, se sont installés.
Le métier de diagnostiqueur immobilier a un bel avenir devant lui. Profitez-en !
Les différents acteurs
Au fil du temps, le marché est devenu national, mais les diagnostiqueurs immobilier sont restés régionaux, proches de leurs clients. Il en est de même pour les franchises, que l’on peut placer au même niveau que les indépendants classiques, puisque chaque franchisé est un patron qui décide « en homme responsable » des orientations qu’il doit donner à son entreprise.
Le marché du diagnostic immobilier n’intéressait pas les grandes entreprises : la majorité des bureaux de contrôle sont restés avec leurs clients historiques, à savoir les « grands comptes ». Un seul a investi le marché des particuliers, par croissance externe.
Les indépendants peuvent évoluer vers un modèle de mutualisation :
- des services, avec par exemple: les fédérations, qui leur permettront d’être à la fois plus compétitifs et plus productifs
- du commercial et de l’organisation : avec les plates-formes qui permettront aux indépendants d’accéder à une plus large clientèle et notamment les « grands comptes », dont ils sont aujourd’hui exclus.
Quelle pérennité ?
La concurrence se prépare à devenir effrénée. Les réseaux de diagnostiqueurs nationaux répondent à une logique « client grand compte » tandis que les indépendants sont plus proches du marché local.
La relation intuitu personae est l’une des conditions de leur réussite. Elle leur permet de fidéliser les prescripteurs, ce que les réseaux nationaux ont plus de difficultés à mettre en place.
Un métier plus complexe
Lors de formations, les diagnostiqueurs expriment régulièrement la même difficulté : ils sont équipés « toutes options », formés, et désormais certifiés, mais cela ne suffit pas. Il leur manque l’essentiel : la commande. La difficulté vient du fait de pouvoir construire une offre commerciale pertinente.
Sur ce marché du diagnostic immobilier, nous arrivons à un vrai découpage de la chaîne de valeur (les acteurs se spécialisent par fonctions : commercial, diagnostics, secrétariat, service juridique…) : davantage d’intervenants qui se partagent un gâteau qui ne cesse lui aussi d’augmenter.
A court terme, il n’y aura pas de perdant. A moyen terme, la réponse viendra des indépendants. S’ils se fédèrent, ils occuperont tout l’espace, sinon…danger !
Résumé :
Le marché immobilier est un secteur en plein boom et les diagnostiqueurs ne peuvent réussir seuls. Ils doivent trouver les bons interlocuteurs pour les accompagner et tenir compte d’une possible réorganisation du métier.