Jusqu’où ira la course au prix bas à laquelle se livrent les professionnels du diagnostic ? « Dans le mur si la profession ne se ressaisit pas ! » répondent en cœur les deux patrons du réseau AGENDA , 16 années d’existence et plus d’un million de diagnostics au compteur. Sans détours ni langue de bois, Jean-Louis Amédéo et Stéphane Prouzeau répondent à nos questions pour nous dire comment ils affrontent une des pires batailles que leur profession ait connues. Une bataille qui, à leurs yeux, pourrait discréditer la profession de manière durable.
Qu’est ce que « Le juste prix » pour le réseau AGENDA ?
Etablir le bon tarif est devenu un vrai casse-tête pour les cabinets de diagnostic. Au départ, il s’agissait de déterminer un prix permettant de garantir la qualité de la prestation, sachant que l’exigence de qualité diffère selon la clientèle. Ainsi, le professionnel de l’immobilier est, contrairement au particulier, très vigilant sur la qualité de la prestation car il redoute qu’un diagnostic bâclé ne nuise à sa transaction. Il a aussi besoin de s’appuyer sur des partenaires fiables, qui offrent une qualité de service digne de sa marque. Préoccupations évidemment très éloignées de celles du particulier qui lui recherche uniquement le plus petit prix possible.
Dans le contexte économique actuel n’y a-t-il pas un risque de dévalorisation du métier ?
Effectivement, aujourd’hui la crise aidant, face à la diminution sensible du nombre de transactions, nombreux sont les professionnels du diagnostic à pratiquer des tarifs sacrifiés, voire suicidaires. Des tarifs qui visent à « sauver les meubles » et à survivre en attendant la reprise.
Cette démarche est souvent soutenue par une communication internet type discounter : « Si vous trouvez moins cher ailleurs, on vous rembourse la différence », encourageant ainsi les internautes à discuter du prix en direct avec un diagnostiqueur local. Ces « diagnostic-discounters » acceptent également très facilement d’être mis en compétition par des cabinets de courtage qui ont tout intérêt à proposer des missions au plus bas prix.
Nous assistons cependant à la fermeture de nombreux cabinets « discounter ». Cela ne devrait-il pas, à terme, assainir le contexte que vous déplorez ?
C’est théorique, car malgré ses difficultés actuelles, le métier du diagnostic continue à susciter des vocations, notamment au sein de grandes entreprises. Celles-ci proposent souvent à leurs salariés, dans le cadre de leur politique de reclassement, la création d’un cabinet de diagnostic tous frais payés avec… possibilité de réintégration en cas d’échec. Vraiment pas de quoi favoriser les comportements responsables !
Résultat : dans le contexte d’une offre pléthorique sur un marché en forte diminution, on assiste actuellement à la publication de tarifs qui vont de 1 à 4, qui nuisent à la qualité des diagnostics et discréditent sans cesse davantage la profession.
Comment traduisez-vous le contexte actuel au niveau de la politique de prix AGENDA ?
On le voit, dans un tel contexte, déterminer le juste prix devient mission impossible ou du moins difficile.
S’il est logique qu’un réseau comme AGENDA consente une baisse tarifaire, il lui paraît vital de refuser d’amoindrir la qualité de ses prestations pour pouvoir offrir des prix plus « alléchants ».
Il faut savoir résister à un mouvement quand il est suicidaire. Suicidaire car il est contraire aux valeurs fondamentales sur lesquelles se sont bâtis la réputation et le succès du réseau AGENDA. En outre, un prix n’est pas qu’un chiffre. Il correspond au nombre et à la valeur des services proposés. La prestation AGENDA, c’est une grande rigueur du diagnostic sur le terrain et la rédaction claire et précise d’un rapport. Et c’est aussi :
• Une disponibilité permanente
• Une hotline technique dédiée aux parties à la transaction
• Un service après-vente efficace
• Des outils gratuitement mis à la disposition des professionnels de l’immobilier
• Une contre-visite et une mise à jour gratuites du rapport dans le cadre du DiagZen
• La meilleure garantie en RC Pro du métier
• Une prestation qui valorise le bien et sécurise la transaction
• Et une image de marque qui valorise celle de ses partenaires
De toute manière, pour nous, résister à la tentation de casser la qualité est un devoir.
Pourquoi ?
Pour AGENDA, hors de question de participer à l’effondrement de sa profession. Mais cette « résistance » a ses exigences. Nous veillons à communiquer auprès des professionnels qui savent expliquer à leur client vendeur que seul un diagnostic réalisé par des personnes compétentes, traduit dans un rapport de diagnostic précis et clair permet d’être correctement exonéré de sa garantie des vices cachés, de vendre sereinement son bien, sans remise en question du prix ni report de signature…
Aujourd’hui, les professionnels de l’immobilier reconnaissent la qualité du service AGENDA qui garantit à sa clientèle le meilleur rapport qualité-prix de la profession. Et cela pour longtemps. Car nous faisons tout pour continuer à mériter la confiance de nos partenaires et à leur donner toutes les raisons de nous choisir. Comme le dit notre slogan : “c’est tellement plus simple de choisir le plus sûr ”… et tellement plus professionnel !