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Répondre aux réglementations avec le BIM


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Le repérage amiante avant travaux est l’occasion idéale de générer la maquette numérique d’un ouvrage et plus largement d’épouser une méthode BIM (Building Information Modeling). Julien Piechowski, directeur de région Ile-de-France et Normandie chez AC Environnement, revient sur les spécificités et avantages du BIM pour la maîtrise d’ouvrage.

Le BIM est-il une réponse aux nouvelles réglementations ?

Oui, à plusieurs titres. Mais si le BIM s’inscrit dans la réglementation, il n’est pas pour autant obligatoire. Pour rappel, la maquette numérique est la représentation numérique du BIM et l’avatar dans lequel on intègre deux types d’informations : la donnée technique (inhérente aux caractéristiques des matériaux de la construction) et la donnée réglementaire, dans laquelle on retrouve notamment le diagnostic amiante.

En toile de fond, ce qui relève directement de la norme, c’est le cahier numérique du bâtiment. Ce dernier est déjà obligatoire dans le neuf et le sera également dans la rénovation à partir de 2025. Le BIM est une brique de ce cahier numérique du bâtiment, puisque sa première vertu est de permettre d’intégrer de la donnée dans la maquette numérique. AC Environnement a ainsi développé l’outil CN BIM, pour “cahier numérique BIM”. Il met à la disposition de tous les maîtres d’ouvrage un compte afin d’accéder en permanence aux données de leur maquette. Une particularité à noter : l’intégralité de la Data est la propriété exclusive du maître d’ouvrage, contrairement à la simple consultation proposée par certains opérateurs. Nous tenons à ce que la donnée appartienne uniquement au propriétaire, sans condition.

Quelle est la place des diagnostiqueurs dans cette démarche ?

La réalisation du repérage amiante avant travaux (RAAT) est la porte d’entrée par excellence du BIM. Le diagnostiqueur est donc tout désigné pour mettre en oeuvre l’avatar numérique de l’ouvrage. C’est en effet le premier acteur à pouvoir implémenter de la donnée dans le cadre d’une rénovation, via les informations réglementaires comme l’amiante. Il est aussi susceptible de réaliser le scan du bâtiment. C’est ce que nous proposons chez AC Environnement en complément de l’investigation : nos équipes de terrain sont formées pour réaliser le scan et intégrer le nuage de points obtenu dans le logiciel. La modélisation est ensuite réalisée par nos BIM Modeleurs, qui génèrent la maquette numérique.

Quels gains peut-on percevoir du BIM ?

Le BIM offre avant tout un gain économique sur le coût global du bâtiment. On a tendance à l’oublier ou à le méconnaître, mais la phase d’exploitation du bâtiment représente 75 % de son coût tout au long de sa “vie”. En implémentant la maquette numérique dans un cycle de rénovation, l’économie se fera sur les prochaines réhabilitations car la maîtrise d’oeuvre et les différents intervenants disposeront de tous les éléments techniques renseignés lors du premier programme de travaux. Il sera d’autant plus simple d’optimiser les performances des matériaux qui seront mis en oeuvre.

Le BIM offre avant tout un gain économique sur le coût global du bâtiment. On a tendance à l’oublier ou à le méconnaître, mais la phase d’exploitation du bâtiment représente 75 % de son coût tout au long de sa “vie”. En implémentant la maquette numérique dans un cycle de rénovation, l’économie se fera sur les prochaines réhabilitations car la maîtrise d’oeuvre et les différents intervenants disposeront de tous les éléments techniques renseignés lors du premier programme de travaux. Il sera d’autant plus simple d’optimiser les performances des matériaux qui seront mis en oeuvre.

Par exemple, on commence à voir des projets de deuxième isolation par l’extérieur. Il s’agit d’immeubles ayant déjà réalisé des travaux dans le passé, mais dont les caractéristiques de l’isolant ne sont plus en phase avec les nouvelles normes. La performance de ce premier isolant (résistance, conductivité,…) n’étant pas connue, la maîtrise d’oeuvre proposera des matériaux aux performances très fortes par principe de sécurité. Or, si le BIM avait été employé en première lecture, l’information serait disponible et permettrait d’optimiser le calcul du nouvel isolant, et donc son coût.

Ce qui est certain, c’est que le coût initial du scan, de la génération de la maquette BIM et de la première intégration des éléments réglementaires est bien en dessous des coûts de réhabilitation sans le BIM. Plus votre connaissance de l’ouvrage est précise, mieux vous optimiserez son entretien tout au long de sa vie.

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