Frédéric Lancien, responsable d’agence CITAE, répond aux questions à l’occasion du Grand Circuit Maîtriser l’Amiante.
Retranscription
Quelles innovations dans le repérage amiante pour être plus efficace ?
Être efficace, c’est tout d’abord suivre la norme NF X46-020 qui impose de travailler par zones homogènes (ZPSO) et de réaliser un certain nombre de prélèvements, mais aussi de sondages. Il faut en effet sonder pour voir cette homogénéité, car on sait très bien qu’il y a les matériaux reconnus comme ayant de l’amiante car fabriqués avec de l’amiante, mais il y a aussi tous les produits pour lesquels il a été rajouté de l’amiante lors de la mise en oeuvre du produit. J’étais formateur en sous-section 4 et j’ai eu des stagiaires qui nous racontaient que leur père était peintre en bâtiment et que pour mieux étendre sa peinture il ajoutait de la poudre d’amiante…
Peut-on encore accélérer les interventions sans réduire la qualité d’exécution ?
Les opérateurs diagnostics font au plus vite. Mais il y a des temps que l’on peut difficilement limiter comme le temps d’analyse au laboratoire.
Peut-on facilement passer du diagnostic dans le bâtiment au diagnostic sur les navires ?
Notre entreprise a justement été auditée cette année par rapport à la norme ISO 17-020 par le Cofrac. Parce que l’on veut rechercher de l’amiante dans les navires mais ce n’est pas le même métier. Ce n’est pas parce que l’on fait du diagnostic dans le bâtiment que l’on peut du jour au lendemain se lancer dans le diagnostic sur les navires. C’est justement ce que précise la norme : on doit avoir des connaissances sur les bateaux et navires avant de se lancer sur ce marché.